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PATRIMOINE ET MODERNITÉ, LES CLÉS D’UN MARIAGE HEUREUX
Document audiovisuel
Edited by Institut français d'Alger. Alger - 2018
Paris, 1ère destination touristique du monde, dispose d’un patrimoine remarquable et aspire à la modernité. Entre conservation et création contemporaine, elle a su avec fluidité marier les extrêmes. A l’occasion des Grands Travaux du Président Mitterrand, la France a confié à des architectes internationaux prestigieux le soin de réussir ce mariage difficile. Leoh Ming Pei a revivifié le Grand Louvre en plaçant en son coeur, sous sa forme la plus contemporaine, un canon de l’architecture : la Pyramide a ouvert le Louvre. Daniel Buren avait non loin de là, dans la cour du Palais Royal, installé ses colonnes à rayures grises un temps décriées, à présent totalement appropriées, comme le sont les deux fontaines de Bury. Juste à côté, Francis Soler unissait sous une dentelle d’acier trois bâtiments d’époque différentes pour créer l’ensemble harmonieux des Bons Enfants. À quelques encablures, le Centre Pompidou et sa Piazza trônent dans un quartier qui ne s’imaginerait plus un instant vivre sans eux. La greffe a pris et c’est heureux. À la clé de ces réussites : une grande qualité architecturale, des espaces publics réussis, fédérateurs. Et un ensemble de politiques publiques qui les ont rendues possibles. Alger de son côté dispose de plusieurs patrimoines remarquables, de la Casbah à l’haussmannien en passant par l’héritage de Pouillon. Des architectures contemporaines remarquables tentent leur apparition et s’insèrent peu à peu. Les enjeux des deux côtés de la Méditerranée sont à peu près identiques : trouver les voies justes et adaptées pour vivre ce patrimoine commun tout en adoptant la modernité, résister aux pressions foncières ou touristiques qui menacent la mixité urbaine et sociale. C’est autour de ces grands enjeux que s’articuleront les débats.
