Monthly favorites from an Alliance Française!
This month, we love...Émilie Plateau !
Noire, la vie méconnue de Claudette Colvin, lu par Marguerite Bickel
#Black Lives Matter
C’est l’histoire d’une jeune fille noire de 15 ans, Claudette Colvin, qui, 9 mois avant Rosa Parks a refusé de céder sa place dans un bus. C’est l’histoire de celle grâce à qui tout à commencé et dont le nom est tombé dans l’oubli…. C’est un voyage dans l’Alabama ségrégationiste en 1950, écrit à sa deuxième personne du singulier.
Une bande dessinée percutante, politiquement incorrecte, qui raconte l’histoire des héros anonymes qui font changer le monde à coup de révoltes et sacrifices personnels. Les oubliés de l’histoire, ceux qui n’auront pas de rues à leur nom, ni d’article dans les journaux mais qui ont dédié leurs vies à la lutte pour l’égalité. Et aux femmes, oppresées si souvent absentes des manuels d’histoire car à Mongomery en 1956, elles étaient six avec Rosa Parks à plaider non coupable.
Un graphisme très épuré, monochrome, avec quelques taches de couleurs d’une nuance de café,de larges bulles centrées, un trait fin et presque enfantin qui va à l’essentiel pour faire voyager dans le passé.
J’ai adoré le début car on entre dans cette narration avec l’impression d’être dans un film, avec un cadrage qui zoom de plus de plus, passant la côte Est des USA à la Cotton Belt, à l’Alabama, à la maison de la protagoniste…
Une histoire lue d’un seul souffle mais à laquelle j’ai beaucoup repensé après…
Une bande dessinée très instructive, à mettre entre toutes les mains.
Marguerite Bickel, Coordination Nationale Alliance Française aux États-Unis
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This month, the AF de Seattle loves...Joann Sfar !
Le Chat du rabbin, lu par les membres du club de lecture de l'automne 2019
Le Chat du rabbin raconte l'histoire d'un félin doué de parole dans l'Alger du début du XXe siècle. Il peut en effet parler après avoir dévoré le perroquet de la maison. Le rabbin lui interdit alors de voir sa fille Zlabya, car le chat ne dit que des mensonges ou des vérités blessantes. Afin de revoir sa maîtresse, le chat du rabbin demande donc tout naturellement à faire sa Bar-Mitsvah. Le chat est le narrateur de l'histoire et ne manque pas d'observer avec un regard critique les errements et défauts des humains qui l'entourent.
À l'AF de Seattle, nous aimons la BD Le Chat du rabbin pour la beauté des dessins qui nous présentent un décor luxuriant, pour la possibilité de réfléchir sur l'histoire de la colonisation française et de découvrir la présence juive en Algérie, mais surtout pour ce chat qui n'accepte jamais de réponses toutes faites. Un héros importun, il nous rappelle que notre capacité de questionnement est ce qui peut nous aider à choisir plus librement l'orientation de notre vie.
Danielle Jouët-Pastré, PhD, professeure à l'AF de Seattle
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This month, the AF de Chicago loves...Carole Trébor !
U4 Jules, lu par Jamal Rezzoug
4 livres, 4 auteurs qui se sont associés pour écrire 4 romans dans lesquels se croisent 4 héros autour d'une même trame de fond apocalyptique. Le virus U4 a contaminé le monde depuis déjà dix jours. Nausées, fièvres vomissements et la mort en sont les syptômes et la fin. Mystérieusement les jeunes de 15 à 18 ans sont généralement épargnés par cette épidémie mais ils doivent survivre dans cet univers.
J'anime un club du livre avec quatre adolescents américains. Notre groupe a choisi de commencer par le roman intitulé Jules. Jules est parisien, terré depuis plusieurs jours chez lui mais que la faim fait fortir.
Notre groupe est captivé par les descriptions quelque peu macabres du monde qui désormais entoure Jules. C'est l'occasion pour chacun d'élargir son vocabulaire et d'entamer quelques bonnes discussions. Ils ne savent pas encore quel livre ils choisiront ensuite mais tous sont décider à lire les 4.
Jamal Rezzoug, Professor, AF de Chicago
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This month, the FIAF loves...Zidrou !
L'Adoption, Vol. 1, Qinaya, lu par Yann Carmona
Lorsque Qinaya, une orpheline péruvienne de 4 ans, est adoptée par une famille française, c'est la vie de tous qui est chamboulée. Les parents essaient de lui faire oublier le drame qu'elle a vécu, Lynette se découvre un caractère de mamie gâteau et les amis de couple apprivoisent doucement cette petite qui s'adapte à sa nouvelle vie. Mais pour Gabriel, ce sera bien plus compliqué : il lui faudra apprendre à devenir grand-père, lui qui n'a jamais pris le temps d'être père. Malgré ses airs bourrus, Gabriel s'ouvre peu à peu et tombe lui aussi sous le charme de la petite. Mais un évènement imprévu menace le bonheur de la famille.
Pas évident de traiter des sentiments aussi délicats que l'arrivée d'un enfant dans sa nouvelle famille d'accueil sans sombrer dans la mièvre facile ou les clichés. Zidrou navigue ces écueils avec aisance et offre un scéario original et accrocheur qui se termine sur un cliffhanger garantissant que le lecteur se jettera sur le deuxième volume pour connaitre la suite.
Le grand-père joue à la perfection son rôle de vieux bougon attachant. Et même si son manque d'intérêt initial envers la petite ne trompe pas le lecteur, on prend plaisir à se laisser emporter par cette histoire. D'autant plus que le style graphique d'Arno Monin colle parfaitement au sujet. Parfois délibérément vague, privilégiant les protagonistes au décor, Monin parvient cependant à créer des personnages très expressifs et reconnaissables.
Yann Carmona, Literary Programs Coordinator, FIAF
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This month, the AFDC loves...Corinne Laven !
Île des mots, lu par Jessie Stratton
L'île des mots nous raconte l'histoire de S'il te plaît, un mot qui habite l'île des mots, là où il se charge d'acceuillir tous les autres mots qui y débarquent, ainsi que leur faire visiter l'île et leur rendre tout service. Tous les mots vont le voir quand ils ont besoin d'aide, c'ést-à-dire tout le temps. Mais qui ferait pareil pour S'il te plaît ? Que se passera-t-il quand S'il te plaît en a assez ? Tout va changer lorsque l'arrivée de Merci.
Cette petite histoire est aussi amusante que sympathique. En lisant, on y trouvera la rapport entre la fiction et la vie réelle, ainsi que l'importance des mots dans la vie et entre amis. On y trouvera des thèmes tels que la reconnaissance, l'amitié, et l'amour...une histoire agréable pour les enfants aussi que pour les adultes.
Jessie Stratton, Administrative Assistant, AFDC
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This month, the AF of Boston loves...Yunbo !
Je ne suis pas d'ici, lu par Elizabeth Taft
Qu'est-ce que le dépaysment ? Est-il possible d'avoir deux identités à la fois, de garder celle de sa patrie tout en s'intégrant dans une nouvelle patrie ? On dit que les voyages nous transforment. Mais de quelle façon ?
Eun-mee attend son séjour en France avec impatience : elle a hâte d'entrer dans une école d'art, de prendre de nouvelles habitudes, de vivre autrement. Mais ses espoirs sont rapidement déçus lorsqu'elle y arrive et découvre des barrières tant linguistiques que culturelles. Au fil du temps, elle a le sentiment d'être "ni d'ici, ni de là-bas". Son mal du pays grandit rapidement jusqu'au jour où Eun-mee est étonnée de voir, en regardant son reflet, une tête de chien. Eun-Mee retrouvera-t-elle son propre visage en France ou en Corée ? Peut-elle s'enraciner sans se déraciner ? Et reviendra-t-elle jamais en Corée ?
Ce roman graphique m'a fait ressentir le chagrin et la joie d'Eun-mee comme des souvenirs vifs. Le texte et les dessins de Yunbo se marient harmonieusement pour raconter cette histoire d'expatriation avec une simplicité équilibrée et beaucoup de tendresse.
Elizabeth Taft, Library Assistant, AF Boston
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This month, the AFDC loves...Magali LE HUCHE !
Éléctrico 28, lu par Kelsey Hammer
Retrouverez l'amour dans la belle ville de Lisbonne avec cette jolie histoire de Magali Le Huche.
Éléctrico 28 nous raconte l'histoire d'Amadeo qui est conducteur de tram à Lisbonne. Mais ce qu'il aime plus que les trams, c'est de jouer au cupidon ! Tout au long de sa carrière il a aidé de nombreux couples timides qui montaient dans son tram. Mais comme la fin de sa carrière approche, Amadeo se demande qui va continuer son beau travail. Et lui ? Trouvera-t-il l'amour de sa vie ?
Un récit et comique tout en même temps, cet album aborde l'amour, l'humour, et le destin. Il fera une merveilleuse heure du conte pour vos petits et vous.
J'ai bien apprécié cette histoire, accompagnée de magnifiques illustrations de David Cali. Ce n'est pas le cœur rouge qui annoncera l'amour mais le tram jaune Éléctrico 28 !
Boe leitura/Bonne lecture !
Kelsey Hammer, Librarian, AFDC
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This month, the AF de Chicago loves...Laurent RIGOULET !
Brûle, lu par Tiana Pigford
C'est rare de trouver un roman français qui capture si parfaitement l'essence et la culture de l'une des villes les plus centrales des États-Unis : New York. Brûle raconte l'évolution des musiques hip-hop et rap dse années 1970 du quartier renommé pour sa culture, le Bronx.
C'est le premier livre de l'acteur devenu auteur, Laurence Rigoulet, qui a fait de nombreux reportages sur la communauté afro-américaine à New York et sur la scène rap. Nous attendons avec impatience de nombreuses autres lectures captivantes de cet auteur !
Bonne lecture !
Tiana Pigord, Communications & Library Intern, AF de Chicago
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This month, the AFMSP loves...Leïla SLIMANI !
La chanson douce, lu par Alexie Baldovie
Dès la première phrase, vous êtes plongés dans l'histoire. Qu'a-t-il bien pu se passer pour qu'une telle tragédie survienne ?
C'est une famille parisienne comme il y en a tant d'autres : les parents, Paul et Myriam et leurs jeunes enfants, Mila et Adam. Après avoir trouvé la nounou parfaite, Louise, la famille semble comblée. Mais qui est vraiment cette femme qui s'est rendue indispensable en si peu de temps?
Un drame de la vie de tous les jours se déroule sous nos yeux. À travers différents personnages, divers points de vue, Leïla Slimani réussit à décrire de façon précise et délicate les ressentis de chacun. Elle nous transporte dans leurs pensées et nous rend complices de leurs travers.
C'est un livre magnifique, une écriture efficace tout en étant poétique -- j'ai adoré !!
Alexie Baldovi, Educational Ambassador, AF de Mpls/St Paul
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This month, the AF de Berkeley loves...Atiq RAHIMI !
Syngué sabour, lu par Catherine Durand
Syngué sabour Pierre de patience est le premier livre écrit en français par le poète Afghan, Atiq Rahimi. Il a été récompensé par le prix Goncourt en 2008.
Une jeune épouse musulmane veille seule sur son mari mourant. Sa famille l'a abandonnée. Il ne lui reste que ses deux petites filles qui entrent et sortent de la chambre de leur père sans comprendre ce qui se passe. Son mari devient son confident, sa pierre de patience, "syngué sabour". "Cette pierre que tu poses devant toi... devant laquelle tu te lamentes sur tous tes malheurs, toutes tes misères... à qui tu confies tout ce que tu as sur le cœur et que tu n'oses pas révéler aux autres... Tu lui parles, tu lui parles. Et la pierre t'écoute, éponge tous tes mots, tes secrets, jusqu'à ce qu'un beau jour elle éclate. Elle tombe en miettes. Et ce jour-là, tu es délivré de toutes tes souffrances, de toutes tes peines…"
Ce livre m’a profondément touchée. On y retrouve des thèmes d’actualité qui nous sont proches, la condition de la femme, la religion musulmane et la guerre, bien que l’histoire se passe en Afghanistan. L’histoire et l’écriture de Rahimi m’ont captivée et j’ai dévoré ce petit livre d’une traite. L'adaptation cinématographique réalisée par Atiq Rahimi et Jean Claude Carrière est également extraordinaire.
Catherine Durand, Librarian, AF de Berkeley
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This month, the AFMSP loves...Isabelle & Gérard ROUZIER !
Les contes d'automne de Pomme d'Api, écoutés par Christina Selander Bouzouina
Pour tout avouer, je préfère lire un livre en version papier que sur écran. Le fait de se distancer des écrans et de se focaliser sur ce qu’il y a écrit sur la page rend l’expérience plus sensorielle et cela devient quasiment un exercice de méditation, au moins pour moi. Mais, cela ne voudrait pas dire que les lecteurs et les lectrices de la vieille école ne peuvent pas profiter des ressources de Culturethèque !
Pendant le long weekend de Thanksgiving, j’ai embarqué dans l’aventure d’un « road trip » avec mes trois enfants, âgés de 5, 11 et 14 ans, à destination de Milwaukee, qui se trouve à 6 heures de route de notre maison. Pour rendre le trajet plus sympathique, nous avons préparé de la musique, des casse-croûtes et des jeux de voiture pour faire passer le temps. Arrivés à seulement mi-chemin, les enfants commençaient à se chamailler en raison de la fatigue et de l’immobilité. Pendant une pause, j’ai pensé à Culturethèque et à ses livres audio.
Deux minutes plus tard, nous avons lancé Les contes d’automne de Pomme d’Api, une compilation audio de douze histoires courtes pour les petits. Un des avantages de ce magazine pour enfant, c’est que les histoires ne durent que 3 ou 4 minutes chacune, alors on ne s’en lasse pas. De plus, elles sont racontées par les comédiens Isabelle et Gérard Rouzier de façon très comique et plaisante avec de sympathiques illustrations sonores de Christophe Chauvet. Même si ce magazine est destiné aux enfants en dessous de 7 ans, mes aînés étaient captivés par les aventures du dragon et du chevalier ainsi que ceux du chien Spaghetti, ou au moins ils ne se sont pas plaint pendant ces soixante minutes.
À tous les parents et tous les professeurs d’enfants, je vous conseille fortement les livres audio pour les petits et grands disponibles sur Culturethèque, même si vous préférez comme moi les bons vieux bouquins en papier.
Christina Selander Bouzouina, Executive Director, AF de Mpls/St Paul
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This month, the FIAF loves...Éric Marty !
Roland Barthes : le métier d'écrire, lu par Katharine Branning
A mon avis, Roland Barthes est sans aucun doute le plus grand intellectuel et penseur du XXe siècle. Il a touché à tout dans sa carrière : sémiotique, critique culturelle, philosophie, sociologie et structuralisme. Mythologies, son recueil d’essais, est l'un des livres qui m’a le plus marqué dans ma vie. Barthes m’a appris qu’il ne fallait jamais se limiter à ne voir que la valeur linéaire de quelque chose – un texte, une publicité, une peinture, une chanson, un bâtiment, un mets. Les choses qui nous entourent sont construites sur de multiples niveaux : certains évidents, d’autres souterrains et que nous ignorons complètement. Il nous pousse à décortiquer les images de notre vie pour les rendre plus réelles. Regardez la vie en profondeur, dit Monsieur Barthes, elle n’est pas aussi simple qu’elle ne le parait !
Légendaires étaient ses cours au Collège de France, où il a surtout questionné les rôles que jouent l’auteur et le lecteur : pourquoi traitons-nous les auteurs comme des dieux ? Quels sont les éléments d’un texte ? Pourquoi certains textes semblent naturels et d’autres pas ? Dans ce livre, Eric Marty, qui faisait partie du premier cercle d’amis de Roland Barthes, brosse le portrait intellectuel et moral d’un écrivain attentif à son époque mais aussi plongé dans la déréliction par le décès de sa mère. Il propose ensuite une analyse de son œuvre, avant de nous faire partager le contexte et les détails de Fragments d'un discours amoureux, dont il éclaire et renouvelle la lecture. Une lecture certes exigeante, mais qui en vaut largement la peine.
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Katharine Branning, Vice-President, Library, FIAF de New York
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This month, the AF de Boston loves...Lou Lubie !
Goupil ou Face, lu par Ingrid Marquardt
Goupil ou Face de Lou Lubie est une BD attendrissante qui touche sur un sujet difficile. C’est une vraie étoile dans la collection Culturethèque!
On entend souvent les grands mots du psy utilisés dans les conversations quotidiennes ou les émissions d’actualité: “ton ex était un vrai psychopathe” ou “le tireur était sûrement bipolaire”, comme si c’étaient les seules façons d’utiliser ces mots. Il est difficile de parler des troubles de l’humeur et de la santé mentale, même sans les idées fausses qui circulent dans la langue de tous les jours.
Alors, quand j’ai commencé à lire la BD Goupil ou Face de Lou Lubie, je suis vite tombée amoureuse de son style d’écriture et de ses dessins personnels. L’écrivaine/illustratrice parle de sa propre bataille contre le trouble bipolaire à travers la figure métaphorique d’un renard qui l'accompagne au fil des pages. Quelquefois, le renard est gentil et mignon (bien qu’un peu malicieux). D’autres fois, le renard est une ombre qui tombe sur sa vie et déchire tout sur son chemin.
Bien que cette BD parle de sujets lourds, il n’en reste pas moins qu’elle soit rafraîchissante. Elle nous rappelle l’importance de parler l’un à l’autre des choses qui nous hantent et sûrement de l’importance de la santé, physique et mentale.
Ingrid Marquardt, Library Assistant, AF de Boston/French Cultural Center
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This month, the AF de Washington loves...Alexandre Dumas,fils !
La Dame aux Camélias, lu par Ellie Stork
Un roman, une pièce de théâtre, une opéra, et l’inspiration pour des films tels que Moulin Rouge et Camille, La Dame aux camélias n’est pas simplement une romance épique, plutôt un aperçu de la mentalité d’une génération. En racontant l’histoire du personnage fictif, Marguerite Gautier, Alexandre Dumas fils, le fils du célèbre auteur des Trois mousquetaires et du Comte de Monte-Cristo, tente de décrire la ligne fine mais distincte qui existait entre la haute société et celle du demi-monde au XIXe siècle à Paris.
Unique dans son style narratif, on peut explorer les pensées des quatre personnages principaux : Armand, l’amant de Marguerite, Julie Duprat, son amie, Marguerite elle-même, et un narrateur anonyme qui, tout comme le lecteur, découvre la romance entre Armand et Marguerite pour la première fois.
Dumas fils juxtapose la mort agonisante de Marguerite, sa fragilité causée par la consommation suivie par la décomposition morbide de son corps, et sa présence vibrante dans la société, la beauté qui pourrait captiver tant de gens, surtout Armand. A la fin du roman, Dumas écrit au “je” du narrateur, “J’ai raconté au lecteur ce que j’avais appris. C’était un devoir.” Alors, qu’est-ce qu’il a appris? Pourquoi est-ce “un devoir”?
Un tourbillon d'amour, de perte, de trahison et de renoncement, il est clair comment Dumas fils, avec son style d'écriture émotionnel et éloquent, a été capable de fasciner le public depuis plus d'un siècle.
Ellie Stork, Library Intern, AF de Washington DC
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This month, the AF d'Atlanta loves...Brina Svit!
Nouvelles définitions de l'amour, lu par Pauline Salas
« Nouvelles définitions de l’amour », raconte 10 rencontres, 10 tranches de vies et tente de réfléchir aux nouvelles configurations amoureuses que l’on peut trouver dans notre société contemporaine.
L’auteur nous change d’ambiance à travers ces 10 nouvelles.
Nous voyageons à travers de grandes villes comme Buenos Aires, New York, Ljubljana et bien sûr Paris dans le charmant 11e et 12e arrondissement.
Des personnages bien souvent seul, égarés dans leur vie et leurs envies, mais qui l’amour va les réveiller et les questionner.
Brina Svit a ce don d’arriver à nous plonger instantanément dans l’histoire.
On se retrouve dans les personnages, on sourit, on se rappelle les premiers jours d’une rencontre qui parfois reste juste une belle histoire. On a des doutes, notre gorge se serre, une envie de tout, mais surtout une vie de l’autre. Des choix à faire aussi…
Ce n’est jamais vraiment le bon moment et pourtant, c’est ce qui rend chaque rencontre magique et mystérieuse.
Ce recueil est rempli d’émotions et d’histoires poignantes. Pas forcément de happy end, mais des fins souvent ouvertes. Du coup, une fois l’histoire finit, on y repense et on essaye d’imaginer la suite…
Pauline Salas, Marketing and Communications, AF d'Atlanta; https://afatl.com/
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This month, the AF de Washington loves...Mathilde Pascal!
Des oranges à la menthe , lu par Kelsey Hammer
Un album émouvant qui fera rêver les adultes aussi bien que les enfants. Des Oranges à la menthe tisse l’histoire d’Emilie et Monsieur Farouk, qui au premier regard, n’ont rien en commun.
Emilie est la fille de parents séparés alors que son vieux voisin Monsieur Farouk vient « de là-bas ». Heureusement pour nos deux héros, une belle amitié commence à fleurir. Petit à petit Emilie et Monsieur Farouk commencent à se connaître. La spécialité de son vieux voisin est le thé. Un mélange extraordinaire d’orange, de menthe, d’eau et de sucre (bien sûr !). Autour de ces nombreux verres Monsieur Farouk partage son histoire – des moments importants, sa famille, la ville où il a grandi…. À son tour, Emilie le fait entrer dans sa vie scolaire et les difficultés d’avoir des parents séparés. Progressivement leur monde s’élargit—à la fin ils ne sont plus seuls à participer à ces échanges émouvants, d'autres personnes se joignent à leurs rencontres.
Le livre est accompagné d'une piste audio qui permet aux enfants d'écouter cette histoire incroyable.
Ce bel album nous rappelle l’importance des échanges culturels. Nos différentes expériences enrichissent ce qu’on partage, quel que soit notre âge.
Kelsey Hammer, Librarian, AF de Washington DC
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This month, the AF de Chicago loves...Ced and Stivo!
Mystery : Journal d'un super héros , lu par Ethan Safron
L'été, c’est la saison des films de super-héros. On connaît bien les personnages: Superman, Avengers, Wonder Woman. Ces héros sont forts, oui, mais certaines choses leur manquent: l'humilité, l'amitié, la bonne humeur. Alors voilà Mystery, le protagoniste de “Journal d’un Héros”, une bande dessinée par le duo d’auteurs Ced et Stivos.
Le jour, avant qu’il ne devienne Mystery, Jerry Jingle est météorologue à Chicago. La nuit, il protège les cieux et les rues de la “Windy City”, portant un masque qui ne cache que ses yeux. Il est grand, il est puissant, il est naïf. Ce n’est pas le cerveau qui guide notre héros, mais bien le cœur. En effet, Mystery n’agit pas comme surhomme : à ses propres yeux, il n’est qu’un homme normal, même s’il peut voler et combattre les dinosaures avec ses poings nus.
Les dinosaures? Mais bien sûr, et les robots aussi! Le Geek, le méchant de l’histoire, a construit une machine à voyager dans le temps. Seulement, cette invention ne marche pas très bien : personne ne peut la maîtriser, pas même son propriétaire. C’est à l'équipe de Mystery de l'arrêter avant qu’elle ne détruise le monde entier.
La partenaire de Mystery est la journaliste Margot Muffin. Margot, maladroite, utilise sa plume mieux que ces bras, mais son intelligence est le pouvoir le plus puissant qu’il soit.
“Journal d’un héros” n’est pas qu’une histoire de super-héros. On peut y trouver des soucis professionnels, des difficultés sociales… et même des problèmes de fitness!
Enfin, n’oublions pas les merveilleux dessins. Les auteurs ont créé leur propre univers, plein de couleurs et de mouvements extrêmes. Là, dans un monde où robots et T-Rexs peuvent coexister, le lecteur devient super-héros lui-même.
Ethan Safron, Intern, AF de Chicago
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This month, the AF de Boston loves...Eva Montanari!
Où êtes-vous Monsieur Degas ?, lu par Amy Pascucci
Ce bel album de l’auteur et illustratrice Eva Montanari raconte l’histoire d’une petite ballerine qui traverse Paris en cherchant Monsieur Degas. Elle doit le trouver parce qu’il a quitté la salle de répétition avec le sac qui contient son nouveau tutu, plutôt que le sien qui contient des tubes de peinture!
Pendant son voyage à travers la ville, cette jeune danseuse rencontre de grands maîtres de l’impressionnisme, tels que Caillebotte, Monet, Renoir, et Mary Cassatt. Chaque artiste révèle un petit peu d’informations au sujet de l’impressionnisme, ainsi qu’une indice d’où se trouve Monsieur Degas.
Enfin, la ballerine trouve Monsieur Degas et reprend son tutu... juste à temps pour sa grande représentation! Les peintres qu’elle a rencontrés au cours de la journée s’inspirent de la scène, et elle reçoit ensuite un cadeau spécial de son nouvel ami Monsieur Degas.
Avec ses illustrations délicates de style impressionniste, Eva Montanari nous présente une petite introduction au monde de l’impressionnisme sous la forme d’une histoire charmante.
Amy Pascucci, Library Assistant, French Cultural Center/AF de Boston
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This month, the AF de washington DC loves...Benjamin Renner!
Le Grand Méchant Renard, lu par Adeline D'Hondt
Que faire lorsqu'on est un renard et qu'on a perdu toute sa crédibilité auprès des animaux de la basse-cour?
Royalement ignoré par le chien, moqué par le cochon, pris en pitié par le lapin, maltraité par la poule hystérique, réduit à manger des navets...
Décidémment, la vie de prédateur n'est plus ce qu'elle était ! Son alliance malfaisante avec le loup et leur plan diabolique pourraient peut-être permettre à renard de redorer son blason de cruel chasseur de poules ? Hélas, non ! Il sera plutôt tourné en ridicule pour le plus grand plaisir des lecteurs.
Certes, ce renard n'est ni fin, ni rusé, mais il est encore moins méchant. Et sa relation avec trois petits poussins qui l'appellent “Maman” en fait un personnage très attachant.
Un dessin simple mais efficace, des répliques très drôles, des situations ubuesques : malgré les 193 pages qui peuvent effrayer au début, les enfants s'amuseront à lire cette BD dont l'adaptation sortira le mois prochain sur grand écran.
Adeline D'Hondt, Children’s Programs Manager, AF de Washington DC
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This month, the AF de la Riviera Californienne loves...Jacques Prévert!
Le Grand Bal du Printemps, lu par Aliénor Maxence
Printemps, été, automne, hiver ; Printemps, été, automne, hiver ; Printemps… été… automne… hiver… Printemps.
Serait-ce là la plus belle des saisons ? Celle de la renaissance et du renouveau, celle de la jeunesse et de l’énergie ? C’est en tout cas ce que nous incite à croire Jacques Prévert à travers ce magnifique recueil de poèmes, dans lequel chacun y trouvera ce dont il cherche et ce sur le plan littéraire, artistique, philosophique ou encore émotionnel.
Originalement illustré par les clichés d’Izis, le grand Bal du Printemps est la quintessence illustrative d’un homme qui ne pouvait se nourrir et se contenter que d’une seule forme d’art. Poète, écrivain, cinéaste, Prévert nous livre un spicilège allant des contes merveilleux de Lewis Caroll aux dessins loufoques de Picasso, en passant par les notes musicales d’Haendel enrichissant ses propres vers.
Pour ce grand bal, Paris et Londres sont les invités d’honneur. Les 155 pages que l’on dévore à l’occasion d’une pause-café ou entre deux arrêts de métro nous font voyager dans les rues escarpées de la ville des Lumières il y quelques temps. On y ressent l’émotion de ces nouveaux amoureux qui s’embrassent sous un lampadaire en attendant la fin de l’hiver, avant d’être projeté dans la peau des chevaux des foires londoniennes, effrayés, appâtés, achetés, flattés, usés…
Ce n’est pas le faste de l’élite exclusive parisienne qui est mis à l’avant mais le Paris du peuple, des pensions étroites et des vies difficiles. Celui que l’on surnomme le poète de Paris nous dépeint en fait le bal de la vie quotidienne, dans une ville qui se relève peu à peu des décombres de la guerre et grâce un peuple qui ne perd jamais son espoir et sa joie. Car Paris n’en reste pas moins Paris et, à l’aube du Printemps, ses fleurs nourries a la sueur de l’effort écloront plus belles que jamais.
La lecture de ces poèmes ne peut qu’être bénéfique pour les francophiles autonomes : les textes sont courts, nuancés et profonds nécessitant toutefois une concentration assez intense pour pourvoir en percevoir la finesse. Le vocabulaire délicat met au défi les plus aisés d’entre nous.
Vous qui cherchez à pratiquer votre prononciation ou à apprendre un vocabulaire spécifique à travers des textes courts, ce recueil est votre nouveau compagnon !
Aliénor Maxence, Intern, AF de la Riviera Californienne
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This month, the FIAF loves...Guy Delisle!
S'enfuir : Recit d'un otage, lu par Yann Carmona
Ce sera court. Christophe en est convaincu. Kidnappé une nuit de juillet, ce responsable administratif et financier d’une ONG opérant au Caucase pense que sa détention sera brève. Il n’en sera rien.
Guy Delisle est un habitué de la BD-reportage. L'auteur de Pyongyang, Shenzhen, Chroniques Birmanes ou Chroniques de Jérusalem décide cette fois de ne pas se mettre lui-même en scène. Il conte ainsi les malheurs d'un autre, bien réel, qui a vécu plusieurs mois la douloureuse situation de l'otage auquel des inconnus volent une partie de sa vie.
En termes de narration, la mise en images de cette captivité relève du défi. Une pièce, une ampoule, un matelas, une fenêtre obturée, un radiateur. Et une porte. Fermée. Tel est le décor principal dans lequel est retenu Christophe. Les jours, les semaines, les mois passent. Bien que répétitive, le dessinateur parvient à éviter au lecteur la monotonie et la lassitude. Comme l’otage, on se prend à espérer, douter, échafauder des évasions improbables.
Delisle maitrise bien son sujet et tient le lecteur en haleine jusqu’au dénouement final, aussi inattendu qu’excitant. Je ne dévoilerai pas la fin ici, mais cette longue et cruelle attente que le lecteur partage avec l’otage nous permet aussi d’apprécier à sa juste valeur les incroyables rebondissements en fin de livre.
Derrière une simplicité de façade, les gros bouquins de Guy Delisle sont des fenêtres uniques ouvertes sur des théâtres où s’écrit l’actualité (sinon l’Histoire) du monde contemporain. Moins informatif que d'habitude, plus axé sur l’épreuve individuelle, son dernier roman graphique n’en est pas moins incontournable. Sur plus de 400 pages – dont une grande partie en huis-clos – on ne s'ennuie pas : on peut donc considérer que Guy Delisle a bien réussi son coup. L'auteur met en scène avec intelligence le vide terrifiant et déprimant qui emplit la vie de l'otage.
Enfin, grâce à sa narration simple et efficace, S’enfuir est un roman graphique très abordable aux apprenants de français débutants. Avis aux enseignants !
Yann Carmona, Literary Development Associate, Haskell Library, FIAF
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This month, the FIAF loves...Ivan Jablonka!
Laëtitia ou la fin des hommes, lu par Katharine Branning
La couverture noire annonce déjà le ton… Il ne s’agit pas ici d’une histoire frivole et amusante, mais d’un livre qui nous fait réfléchir.
En janvier 2011, Laëtitia Perrais, 18 ans, de la Loire-Atlantique, est enlevée à 50 mètres de chez elle avant d'être poignardée et étranglée. Toute la France est sous le choc. Les gens se rassemblent pour une marche silencieuse en soutien à la famille, et tout particulièrement pour sa sœur jumelle, Jessica. Nicolas Sarkozy, alors Président de la République, donne comme priorité personnelle de trouver le coupable. Ce fait divers devient une affaire d'État : Nicolas Sarkozy reproche aux juges de ne pas avoir assuré le suivi du " présumé coupable ", précipitant 8 000 magistrats dans la rue. Le public blâme alors le juge et se méfie du système judiciaire.
Un sujet triste, soit, mais ce livre est une excellente œuvre de non fiction narrative. Mais attention, on n’est pas dans le domaine de De sang froid de Truman Capote ou de L’Adversaire d’Emmanuel Carrère. Il ne s’agit pas ici d’une fascination pour un meurtrier sordide, mais plutôt pour la victime : elle-même une victime de la vie. Laëtitia a subit une enfance volatile, balancée entre un père alcoolique et violent, une mère dépressive et une assistante sociale abusive.
Pendant deux ans, Ivan Jablonka a rencontré les proches, la famille ainsi que les acteurs de l'enquête, avant d'assister au procès du meurtrier. II étudie sa vie comme un fait social, révélateur de la violence envers les femmes. Il mélange journalisme, psychologie, jurisprudence et sociologie pour raconter la vie quotidienne de la victime – heure par heure, il faut souligner – et ceci par des points de vue différents (sa famille, ses amis, la police, les avocats, et les journalistes) pour la faire sortir des colonnes des journaux, pour en faire une personne vivante. Une personne vivante, comme vous et moi, encadrée par des systèmes sociaux qui gouvernent notre destin.
Laëtitia et sa sœur ont fait preuve de résilience face à toutes les épreuves de leur jeunesse. Laetitia est avant tout une jeune fille pleine de vie qui incarne également toutes les violences faites aux femmes. Ivan Jablonka réalise un travail de mémoire bouleversant qui rend hommage à la victime muette d'un monde trop violent, parasité par ses politiques et ses médias. En même temps, il appréhende la société française avec objectivité. Bien que Laëtitia soit morte tragiquement, Ivan Jablonka lui rend toute sa dignité et son humanité. Requiesce in pace.
Katharine Branning, Vice-President, FIAF
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This month, the AF de Washington DC loves...Catherine Cusset!
L'autre qu'on adorait, lu par Sarah Diligenti
Un livre, un auteur… qui auraient mérité un prix. Voilà ce que l’on pense lorsque l’on referme ce livre. On est à bout de souffle, on est bouleversé. Une histoire à la 2ème personne, un défi stylistique si l’en est, que cette énonciation. Michel Butor (La modification) et Georges Perec (Un homme qui dort) sont les deux autres œuvres littéraires qui viennent à l’esprit, avec leur système d’énonciation à la 2ème personne du pluriel. Cette écriture renouvelée, puissante, confirme le talent de Catherine Cusset qui s’inscrit ainsi dans la lignée d’auteurs novateurs par excellence
L’auteure devient narrateur d’une vie plus que d’une histoire dans cet échange avec une personne qui n’est plus. Ce « tu » interpelle le lecteur de la première à la dernière page : dialogue ou mise en accusation ? Les mots portent la douleur de l’émotion : cette douleur réelle, profonde, insupportable, de la maladie mentale, devant laquelle on se sent impuissant et désarmé. On est loin d’un fait divers repeint pour bobos parisiens. C’est sorti des tripes de Catherine Cusset, et c’est une Piéta littéraire.
Sarah Diligenti, Executive Director, Alliance Française de Washington DC
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This month, the AF de Boston loves...La revue dessinée!
La revue dessinée, lu par Christianne Beasley
Une belle découverte parmi les rayons de Culturethèque : La revue dessinée, un magazine trimestriel qui présente ses reportages, ses critiques, et ses articles en bande dessinée. Chaque article me permet de découvrir de nouveaux illustrateurs et de nouvelles formes d'illustration, tout en apprenant plus sur toute une gamme de sujets : mode, sciences, langage, sport, histoire, et actualités.
Le dernier numéro, paru en décembre 2016, présente un reportage sur le chômage en France, une analyse linguistique et historique de nos habitudes de consommer la dinde à la période des fêtes, et un article sur l'apprentissage du surf. Et oui, ces thèmes divers et variés font en sorte que cette revue plaise à tout lecteur et lectrice ! Je recommande La revue dessinée - et tous ses anciens numéros, disponibles sur Culturethèque - à tous les amateurs de la bande dessinée, à tous les étudiants qui commencent à lire en français, et à tous ceux qui souhaitent découvrir une nouvelle forme de presse illustrée.
Christianne Beasley, Head Librarian, French Cultural Center / Alliance Française de Boston
This month, the AF de Washington DC loves...Marc Levy!
Si c'était à refaire, écouté par Kelsey Hammer
Pour diversifier ma bibliothèque personnelle j’ai décidé d’écouter la version audio de Si c’était à refaire de Marc Levy. Cette histoire m’a énormément plu. L’intrigue se concentre sur le personnage d’Andrew Stilman, un journaliste pour le New York Times. L’histoire le suit de New York jusqu’à Buenos Aires comme il est à la recherche d’une histoire qui bouleversera sa carrière et sa vie. Un matin Andrew s’est fut assassiné mais il reprend conscience deux avant le meurtre, avec l’opportunité de changer son destin…. Cette intrigue est en même temps pleine d’imagination et curieuse en abordant l’amour, le mystère, et la persévérance humaine. La fin vous surprendra à coup sûr !
Marc Levy est devenu l'un de mes auteurs préféré après mon arrivée à l’AFDC. Avant d’être bibliothécaire à DC je ne connaissais que les classiques de la littérature française et c’est avec un réel plaisir que j’ai découvert les livres contemporains. Parmi plusieurs auteurs populaires, ce sont les œuvres de Levy qui ont vraiment résonné en moi.
Il y a plusieurs aspects de son écriture que je trouve attirants. La syntaxe est facile, mais intéressante à lire. En plus, Marc Levy explore plusieurs genres littéraires. Il y a de la comédie, du mystère, de l’amour, etc. Tout le monde peut trouver un livre qui lui plaira, et c’est sûr que j’en ai trouvé plusieurs.
Je vous encourage à jeter un coup d’œil à cet auteur remarquable et à ce livre-audio formidable « Si c’était à refaire ».
Kelsey Hammer, Librarian, Alliance Française de Washington DC
This month, the AF de Pasadena loves...Marcel Proust!
Du côté de chez Swann, lu par Chloé Durand Duloir
Le premier tome de À la Recherche du Temps Perdu retrace l’enfance de Marcel Proust. Sa relation au père, son attachement pour sa mère, sa découverte des jeunes femmes ; Proust décrit à la perfection l’évolution de l’homme, de ses impressions et interprétations, à travers les périodes de sa vie. Ce premier tome offre une description subtile et détaillée de Guermantes, Cabourg et de ses débuts à Paris ; des paysages uniques et splendides que Proust dépeint avec une nostalgie contagieuse. Etant né dans un milieu bourgeois, à une époque à mi-chemin entre aristocratie et parlementarisme, l’auteur raconte avec ses yeux d’enfants et ses perceptions d’écrivain adulte, les rites et les codes de la société de la fin du XIXème siècle.
L’envie, la jalousie, l’amour, la colère, la honte et bien d’autres émotions vécues par tout un chacun sont explicitement détaillées et analysées. Non seulement, ce livre est un recueil de vie, de rencontres et de souvenirs mais il est devenu un grand classique de la littérature française grâce au style unique de Proust ainsi qu’à sa prose légendaire. Vous retrouverez d’ailleurs dans Du côté de chez Swann, le passage si célèbre dit “de la madeleine de Proust”. Cette quasi-autobiographie est percutante, fascinante et pleine de vérités, je ne peux que vous encourager à la lire.
Chloé Durand Duloir, Intern, Alliance Française de Pasadena
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This month, the AF de Minneapolis/St Paul loves...Anna Gavalda!
Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part, écouté par Alexie Baldovi
Ce sont des gens comme vous et moi, des scènes de la vie de tous les jours, des personnes qui se lèvent le matin sans savoir qu’ils seront les personnages principaux d’une des douze nouvelles d’Anna Gavalda.
Parmi les thèmes qu’elle aborde, évidemment il y a l’amour, et puis l’amour fraternel, l’amitié, la violence, les accidents qui changent le cours de votre vie. Ainsi, « Clic-Clac » est l’histoire d’un jeune homme qui habite avec ses deux sœurs à Paris mais qui aspire à vivre dans un appartement seul car il est amoureux d’une de ses collègues. Une nouvelle pleine d’humour, de sœurs et de douceur. Olivier, notre héro ordinaire, va-t- il réussir à conquérir la belle Sarah Briot ?
L’auteur a cette facilité à rentrer dans la tête de ses personnages et nous faire voir ce qu’ils voient, tout paraît fluide. La voix d’Anna Gavalda vous transporte dans son propre univers, une belle expérience. On en veut encore !
En 2000, le livre a obtenu le Prix RTL-Lire ainsi que le prix Inrockuptibles.
Alexie Baldovi, Education Intern, Alliance Française de Minneapolis/St Paul
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This month, the AF de Chicago loves...Léo Ferré!
Les indispensables de Léo Ferré, écouté par Renée Saito
Leo Ferré, né le 24 aout 1916 à Monte Carlo, a dominé la chanson française depuis les années 1950, avec Brassens et Brel, pendant au moins deux générations. Apres un début difficile avec les medias du fait de son engagement politique, il a réussi à s’imposer grâce à une langue simple, et des chansons indémodables. Il a également chanté des poètes tels que Verlaine, Rimbaud, Apollinaire, Baudelaire, Aragon, Seghers…
A l’occasion du centenaire de sa naissance, je vous conseille : LES INDISPENSABLES DE LEO FERRÉ
Renée Saito, Director of the Resource Center, Alliance Française de Chicago
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This month, the AF de San Francisco loves...Miles Davis!
Kind of Blue, écouté par Pascal Ledermann
Pour les admirateurs du célèbre trompettiste, l’album Kind of Blue de Miles Davis est un véritable régal.
La composition des différents morceaux marque une période de transition, non seulement dans le style de l’artiste qui souhaite se démarquer du bebop des années d’après-guerre, mais aussi par l’introduction d’un nouveau genre dans le monde du jazz et de la musique en général. Cette transition avait été initiée semble-t-il par sa composition de la musique du célèbre film noir de Louis Malle, Ascenseur pour l'échafaud, en 1957.
Kind of Blue, l’album de jazz le plus vendu de tous les temps, et le point culminant d’une révolution artistique.
Universellement apprécié, même par ceux qui disent ne pas aimer le jazz, le disque est subtilement mélodique et rafraîchissant.
Il est reconnu par de nombreux critiques comme l’un des meilleurs albums de jazz de tous les temps.
Que vous l’écoutiez en musique de fond ou avec votre plus grande attention, vous ne pourrez vous empêcher d’être émerveillé par sa créativité spontanée. Et quand vous croirez le connaître, écoutez-le encore et vous serez surpris d’y découvrir quelque chose à nouveau.
Pascal Ledermann, Executive Director, Alliance Française de San Francisco
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This month, the FIAF loves... "Boussole"!
Boussole, lu par Katharine Branning
Il existe dans l’Orient des contes de fées de mille et une nuits, voire d’une seule nuit, longue de 377 pages…Franz Ritter, musicologue viennois, est insomniaque, sous le choc d'un diagnostic médical alarmant. Ce narrateur rejoue, le temps d'une nuit désespérément blanche, les souvenirs qui le rattachent à une femme, Sarah, avec laquelle il a arpenté les terres de plusieurs pays du Moyen-Orient : la Syrie, l'Irak et l'Iran. Il fuit sa nuit solitaire et son appartement autrichien en se replongeant dans ses souvenirs de voyages, d'études et d'émerveillements.
Cette nuit solitaire sera l’occasion pour Franz de repasser en revue ces épisodes, comme de revivre sa nuit à la belle étoile à Palmyre alors qu'il dormait auprès de Sarah, de se perdre en Irak, de traverser l'Iran, et de se plonger dans la mémoire d’une vie rythmée par les voyages à Téhéran, Istanbul, Damas. Dans tous ces souvenirs intimes et multiples rencontres, la littérature et la musique sont omniprésentes.
Boussole, de Mathias Énard, oscille entre le roman d’un amour contrarié et un ouvrage érudit sur l’Orient, mêlant habilement personnages de fiction et personnalités ayant bel et bien existé. Tous ces pays qu'il aime tant ne sont plus que souvenirs et ne seront plus jamais que cela. Mais cette histoire d’un amour perdu – s’agit-t- il pour le narrateur de Sarah ou de l’Orient ?
Mathias Enard adopte un style qui ressemble à cette interminable nuit, avec des successions de phrases longues – très longues – comme des chapitres et des souvenirs qui se chevauchent les uns les autres, mais à la fin nous lui sommes reconnaissants de nous avoir embarqués dans ce voyage d'une beauté inouïe qui constitue une déclaration d'amour érudite à l'Orient, et qui a valu à l’auteur le Prix Goncourt 2015.
Ce livre, malgré sa densité, mérite l’effort d’être lu pour se rappeler que le Moyen-Orient n’est pas uniquement un terrain de luttes, mais aussi le berceau de grandes civilisations qui ont fortement influencé l'histoire culturelle européenne. Alors que les questions identitaires occupent l'Occident jusqu'à l'obsession et la haine de l'autre – le passage sur Palmyre, désormais saccagée par une bande de barbares est particulièrement tragique en ce sens – l’auteur tente de relancer une évidence souvent oubliée : il y a de soi en l'autre, et de l'autre en soi, ou comme dit Mathias Enard, « utiliser ce qui vient de l'Autre pour modifier le Soi ».
Katharine Branning, Vice-President, FIAF Library
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This month, the AF de Westchester loves... "Charlotte"!
Charlotte, lu par Christine Mason
Charlotte est un livre dans un style tout à fait différent de ce à quoi nous avait habitué Foenkinos dans ses ouvrages précédents. Ici pas d’histoires faciles et de personnages légers mais un hommage extraordinaire à une artiste talentueuse, disparue trop jeune, victime d’une malédiction familiale et des persécutions nazies. Charlotte Salomon est née à Berlin dans les années trente. Très jeune elle est confrontée à la disparition de sa mère qui comme plusieurs membres de sa famille avant elle est en proie à des pulsions dépressives et suicidaires. Elle grandit marquée par cette tragédie et subit l’exclusion progressive de sa famille de la vie sociale berlinoise. Malgré les dangers qui l’entourent, elle vit une passion amoureuse dont l’exil la séparera mais amplifiera l’intensité. Ce sont ses émotions et ses souffrances et une formidable volonté de vivre qui lui ont inspiré une œuvre autobiographique de plus de 700 gouaches peintes entre 1941 et 1943, accompagnées de textes et d’indications musicales et ressemblées sous le titre: Leben? Oder Theater? (Vie? ou théâtre?) et dans laquelle Charlotte nous livre “Toute [sa] vie.”La découverte de l’œuvre et de la vie de Charlotte a inspiré Foenkinos qui après une longue
quête sur les traces de Charlotte, nous livre ici le portrait et le tragique parcours d’une femme exceptionnelle dont le destin nous hante, nous aussi, longtemps après la dernière ligne et nous
pousse à notre tour à nous plonger dans son œuvre, émouvante, et éclatante de modernité.
Foenkinos utilise un style très sobre, avec des phrases courtes, des retours à la ligne à chaque
phrase dans un effort d’alléger un texte lourd et d’éviter pathos et lyrisme. Un style surprenant
mais qui sert bien le texte et nos lecteurs francophiles de l’Alliance Française. Une lecture qui
ne vous laissera pas indifférents.
En 2014, Charlotte a gagné le Prix Renaudot et le Prix Goncourt des lycéens.
Christine Mason, Executive Director de l'AF Westchester
This month, the AF de Chicago loves... "Suite Française"!
Suite Française, lu par Jeanne Lewin
Suite Française is the final book written by Irène Némirovsky, a brilliant author, living in Paris, whose writing has been compared to that of Tolstoy. Suite Française is the first two parts of what the author had planned to be a five-part “opus” to her career. Unfortunately, Irène Némirovsky who was Jewish was deported to Auschwitz in July 1942 and died there in August.
For more than fifty years, the manuscripts were hidden in a suitcase that was entrusted to her two daughters, Denise and Elisabeth, who survived the war, living in a convent. Assuming that the hand written pages were their mother’s memoirs, the suitcase remained unopened. When her two daughters opened the case, they discovered that the notes were actually an unpublished manuscript of a novel. They began transcribing their mother’s handwritten pages and contacted the French publisher Éditions Denoël, who published Suite Française in French, in 2004 .
In Part I, Storm in June, the story begins on the eve of the Nazi occupation in 1940 and depicts the exodus of Parisians leaving the city. Historians have praised Irène Némirovsky’s described events of the Parisians exit from Paris as one of the most detailed images of the historical event. The author weaves together the lives of men and women who are in a state of survival created by circumstances beyond their control – some on foot, other in cars pack to the brim with personal possessions, others in survival mode searching for food in closed bistros and vacated homes – as they head out of Paris to an unspecified destination.
Part ll, Dolce, of Suite Française depicts in vivid detail the experiences of the Angellier family, a young wife whose soldier husband was a prisoner of war in Germany and her husbands mother. The German soldier-occupied village, including a specific one who is quartered in the Angellier home. The emotional relationships that ensue within the Angellier household create the centerpiece of Dolce. Irène Némirovsky paints a vivid landscape of the historic times of the German Occupation in France, during spring 1941, rural France — the physicality of the town, the stresses of its inhabitants and the emotional realities between the German soldiers and their “host” families.
Jeanne Lewin, long-time Alliance Française de Chicago volunteer
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Ce mois-ci, l'AF de la Nouvelle Orléans a adoré... "Réparer les vivants"!
Réparer les vivants, lu par Christine LeBlanc
L’histoire commence à l’aube du jour, aube de la vie et c’est d’abord un rythme, celui du cœur de Simon, si vivant et si jeune, qui s’accélère dans l’exaltation d’une séance de surf glacée. On peut sentir le sel, les embruns, la vague, la force de la masse d’eau, la peur et la joie. Car Maylis de Kerangal est un écrivain dont l’immense talent nous emporte dans une course contre la montre dont nous ne sortirons pas indemne. Elle fait le choix assez rare d’écrire au temps présent et le récit y gagne en force, en imminence. Quand arrive le drame, on sait qu’il n’y a pas de recours, de retour en arrière possible.
En longues phrases ciselées, le récit décrit avec finesse et profondeur psychologique les émotions de chacun. Nous rencontrons ce médecin qui se doit d’annoncer la mauvaise nouvelle, et tous ces spécialistes qui travaillent de jour comme de nuit pour sauver des vies humaines. Nous découvrons ces parents abasourdis de douleur près du corps de l’enfant maintenu artificiellement en vie et à qui il revient de prendre, dans l’urgence, une décision impensable. La force particulière et l’originalité de ce livre vient de ce qu’il dépasse la tragédie pour aborder de manière profondément humaine et très documentée un sujet complexe, celui de la question du don et de la greffe d’organe.
Et il n’y a pas de répit pendant ces vingt-quatre heures hallucinantes. La vie n’attend pas, au bout de la France un autre cœur, malade depuis trop longtemps, va s’éteindre. C’est une lutte contre le temps qui s’engage, mais cette fois il y a peut-être un recours. Il s’agit bien ici d’un livre bouleversant sur la vie, la mort et la survie, sur les miracles de la science et sur les capacités d’empathie, de générosité et d’intelligence de l’être humain, écrit d’une main magistrale.
Note : Le livre a notamment reçu le Grand Prix RTL-Lire 2014 et le Prix France Culture-Télérama 2014. Il a été traduit en anglais sous le titre The Heart.
Christine Roul LeBlanc
Responsable du Club de lecture et membre emeritus du conseil d'administration
Alliance Française Nouvelle Orléans
Ce mois-ci, l'AF de Boston a adoré... Ariol!
Ariol, lu par Marie Lalevée
Culturethèque est encore plus charmant depuis qu’Ariol y habite ! Vous le connaissez ? Laissez-moi faire les présentations…
Ce gentil petit âne fait face aux situations que vous et moi affrontons tous les jours.
Vous êtes secrètement amoureux et perdrez tous vos moyens devant l’être aimé ? Voyez comment notre ami gère cette délicate situation avec sa chère et tendre Pétula !
Pire : vous essayez d’écrire un poème à la douce Pétula mais tout ce que vous trouvez est « tes yeux sont jolis comme deux télés qui passeraient des dessins animés tout le temps » ? Ne perdrez pas courage ! Le papa et la maman d’Ariol ont quelques tuyaux.
On se retrouve dans ces petits épisodes de la vie quotidienne de ce personnage, ses camarades de classe et sa famille, que l’on soit un petit garçon de 6 ans ou sa maman qui se rappelle ses années d’école primaire.
Amusez-vous bien et n'hésitez pas à nous dire si vous aimez cette série autant que nous dans les commentaires!
Marie Lalevée
Library Director
French Cultural Center Alliance Française Boston
Ce mois-ci, l'AF de Washington a adoré... Michel Houellebecq!
Soumission, lu par Sarah Diligenti
Qu’on l’aime ou qu’on le haïsse, Michel Houellebecq ne laisse pas indifférent. Foin de la controverse, son dernier roman, Soumission, est probablement son meilleur livre. Quoi qu’en pensent les hérauts du politiquement correct et de la bien-pensance (merci, Georges Bernanos !), Houellebecq est un génie littéraire. Livre provocateur certes, mais livre dont l’humour, page après page, soulève l’enthousiasme du lecteur. De Godefroy Lempereur, dont le nom est un clin d’œil à Godefroy de Bouillon et Napoléon 1er à la fois, aux différents portraits qui croquent les journalistes, les intellectuels, les universitaires, les hommes politiques (le portrait de Bayrou, à lui seul, est un petit joyau que n’aurait pas renié Voltaire), en passant par l’autocritique que fait le narrateur de lui-même et de son membre fatigué (rappelant Montaigne et ses « humeurs »), je n’ai jamais autant ri. Loin de verser totalement dans la comédie, Houellebecq invoque aussi l’Absurde et Camus, notamment dans sa description au coup de couteau de la mort de la mère du narrateur ou le clin d’œil à la petite amie de ce dernier, Myriam en lieu et place de Marie ou encore le vin que lui sert Rediger (le Président, musulman, de la Nouvelle Sorbonne islamiste) qui n’est autre qu’un… Meursault ! Le thème réel du livre n’est pas une critique de l’islamisme, mais bien plutôt l’état de faim permanente du narrateur: les nourritures terrestres (que ce soit les plats mitonnés par sa collègue, par les femmes de Rediger, ou ses propres repas micro-ondes ou commandés au traiteur libanais) émaillent les conversations – nourritures spirituelles. Les digressions sur la conversion de Huysmans (mais aussi de Claudel et de Péguy), écrivain catholique – affamé lui aussi et dans tous les sens du terme, comme le narrateur- remis à l’honneur ici par Houellebecq forment la trame qui tisse les strates culturelles de ce livre de 300 pages en un roman inoubliable, méritant une deuxième et même une troisième lecture. A lire absolument.
Sarah Diligenti
Executive Director
AF Washington DC
Ce mois-ci, l'AF de Pasadena a adoré... Virginie Despentes!
Apocalypse bébé, écouté par Lucile Guillemot
De bien des manières, Apocalypse bébé m’a beaucoup touchée. C’est l’histoire de Lucie, détective, qui part à la recherche de Valentine, jeune adolescente qui a abandonné sa maison sans que l’on sache pourquoi. En suivant les quêtes de chacune, j’ai pu voyager avec elles de Paris à Barcelone, à travers différents portraits d’une société française aux facettes multiples, contemporaines et finement analysées. Pour dire les choses, Virginie Despentes n’emprunte pas quatre chemins : son écriture est crue, engagée, et punk, milieu dont elle se revendique. Elle pose de nombreuses questions sur la société française et la met face à ses contradictions. La fin nous laisse dans un état pantois d’incertitude…
Lucile est stagiaire à l’Alliance Française de Pasadena
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En décembre, l'AF de Saint-Louis a adoré... Patrick Modiano!
Dans le café de la jeunesse perdue, lu par Yara Holt
Modiano est un auteur que je viens juste de découvrir à travers ce livre et je ne suis pas déçue. Dans le Cafe de la jeunesse perdue, est l’histoire de Roland et de Louki. Les deux flânent dans Paris au début des années 60 et Modiano nous invite à les suivre dans les quartiers de la rive gauche à travers les récits de quatre narrateurs, quatre habitués du « Condé ». Chaque narrateur nous livre des détails, des indices qui nous amènent à mieux comprendre Louki. Ce roman est mélancolique, doux et triste à la fois. Une vraie découverte et au but, une fin qui vous laissera avec encore plus de questions.
Yara est Operations Director à l'Alliance française de Saint-Louis.